Noam Hastings - Life's what you make it

- Bien que je sois d’origine anglaise, c’est à Paris que je suis né. Ma mère y vivait pour son travail, elle donnait des cours d’anglais à des étudiants à l’université. Mon père quand à lui, je ne l’ai jamais connu : il s’est contenté de mettre ma mère enceinte avant de disparaître peu après qu’elle lui ait annoncé la nouvelle. Je sais juste qu’il était français. Et si vous vous dites que mon nom ne sonne pas très français, c’est normal : j’ai hérité du nom de ma mère car à ses yeux, hors de question que je porte le nom d’un homme incapable de prendre ses responsabilités.

- J’ai vécu trois ans en France avant de revenir à Manfield, ville de naissance de ma mère. Peu après notre retour en Angleterre, elle a fait la connaissance d’une jeune femme qui partage nos vies depuis vingt-quatre ans à présent. Avoir deux mères ne m’a jamais posé vraiment de problème. Enfant, lorsqu’on me demandait ce que ça faisait d’avoir deux mamans, je posais toujours la question de savoir ce que ça faisait d’avoir un père. Grâce à la compagne de ma mère, ce dernier ne m’a jamais vraiment manqué. Je connais mon histoire, ma mère ne me l’a jamais cachée, dès lors, j’abordais très rarement ce sujet avec elle. Et si elle essayait, je m’empressais de changer de conversation.

- J’ai rencontré celui qui allait devenir mon meilleur ami dès mon entrée en maternelle. Depuis, lui et moi sommes inséparables et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous formions un sacré duo. On en a fait des conneries tout les deux, au point de rendre chèvres nos institutrices, et nous ne manquons pas d’anecdotes à raconter. Tanner était également mon voisin et je ne compte plus les fois où nous allions dormir l’un chez l’autre durant notre enfance et je l’ai toujours considéré comme le frère que je n’ai jamais eu. A présent que nous avons grandis, nous partageons un appartement. Je cherchais un colocataire, et pour lui, c’était une évidence : ce serait lui et personne d’autre. Impossible pour moi de refuser.

- Grâce à ma mère qui parle couramment la langue de Molière, je maîtrise parfaitement le français étant donné qu’elle ne m’a toujours parlé que dans cette langue, même après notre arrivée en Angleterre. Sa compagne quand à elle, d’origine italienne, en a fait de même dès son arrivée dans nos vies. Passionné par les langues étrangères, j’ai appris l’allemand également. J’ai sû très vite que je voudrais faire un métier en rapport avec les voyages. Malheureusement pour moi, je n’ai pas encore vraiment eu beaucoup l’occasion de voyager, mais maîtriser plusieurs langues me permets aujourd’hui de guider les touristes de diverses cultures dans les rues de Manfield.

- Je n’ai jamais vraiment eu de succès avec la gente féminine. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, malheureusement pour moi, j’ai toujours fait plus jeune que mon âge et ça m’a très souvent joué des torts. Je ne suscitais pas vraiment l’intérêt de mes compagnes de classe qui avaient plutôt tendance à préférer me voir comme un petit frère, préférant cela plutôt que de s’afficher avec moi. J’ai essuyé pas mal de refus venant d’elles, et finalement, j’ai préféré me consacrer uniquement à mes études. Il y a pourtant eu cette fille avec laquelle j’aurais aimé pouvoir construire quelque chose il y a longtemps… Mais il a suffit qu’elle rencontre mon meilleur ami pour que je comprenne que ça ne tiendrait pas. Elle avait ce style de regard qui ne trompe pas quand ses yeux se posaient sur lui. J’ai alors mis fin à notre histoire, à regret, et je ne cherche plus vraiment à retomber amoureux. Ce qui ne m’empêche pas de sortir avec l’une ou l’autre de temps à autres, bien que ça ne soit jamais très sérieux.

- S’il y a bien une de mes habitudes que mon meilleur ami déteste, c’est bel et bien le fait que je fume énormément et souvent dans l’appartement. Je sais pourtant bien que l’odeur l’insupporte, mais lorsqu’il pleut comme c’est souvent le cas en Angleterre, il faut bien que je trouve une solution pour subvenir à mon addiction.

- Enfant, il m’est arrivé souvent de jouer au jeu gage ou vérité avec mon meilleur ami… Et puisque la plupart du temps, lorsque je choisissais un défi, Tanner s’occupait de m’en donner un en rapport avec Stella, j’ai fini par changer de tactique en choisissant les vérités. Ce qui ne m’a pas rendu vraiment service : Tanner en a appris beaucoup sur moi à cause de cela et ne s’est jamais privé d’être indiscret. Encore une fois, son sujet préféré dans ce jeu était encore et toujours sa sœur, à mon plus grand désespoir.

- A l'age de treize ans, j'ai dérobé le journal intime de Stella, curieux de savoir ce qu'elle pensait de moi. En le feuilletant, je suis tombé sur une phrase, écrite en plein milieu, en rouge, soulignée de noir et écrite en grand de façon à ce que je ne puisse pas la louper et qui disait simplement: NOAM, JE TE DETESTE !!! J'ai aussitôt refermé le journal et je l'ai gardé dans mes affaires, sans plus jamais l'ouvrir. A partir de là, j'ai compris que ça ne servirait à rien que je prenne mon courage à deux mains pour tenter de lui avouer mes sentiments. Elle et moi, c'était définitivement impossible, comme je l'avais toujours sû au fond de moi.

- Je me rends au cinéma au moins une fois par semaine, parfois pour revoir le même film si ce dernier m’a plu.

- Bien que j’ai l’âge d’avoir le permis de voiture, je ne conduit pas ce genre de véhicule. Je préfère de loin ma moto et les longues virées que je peux faire avec quelques uns de mes amis passionnés comme moi.