Si les murs pouvaient parler ... Tanner

- Laisse moi tranquille, je ne veux rien savoir. - Elle est là, le coeur battant la chamade, à regarder son frère comme si ce dernier était le dernier des crétins. Depuis qu'ils sont enfants, c'est toujours le même scénario, Tanner ne peut s'en empêcher. Encore ce soir, il est allé trop loin. Beaucoup trop loin. Stella, sa soeur, le déteste. Mais elle l'aime tout de même. Elle, elle joue peut-être à la gentille Stella, la fille qui essaie d'aider tout le monde, qui veut bien paraitre et être juste dans ce monde de folie. Mais Tanner le sait. Derrière cette facette se cache une fille timide et à la limite dépressive. Et il sait également qu'un jour ou l'autre, elle finira par se venger. - Pourquoi ne t'achètes-tu pas une vie à la place d'essayer de ruiner la mienne ? - Dès que ses paroles franchirent ses lèvres, l'infirmière médicale les regretta. Ce n'était pas gentil de rire de la vie de son frère même si ce dernier l'avait grandement mérité. Elle aurait bien pouvoir lui faire comprendre qu'elle voulait un peu de paix et passer le restant de la soirée toute seule, mais le peu de fois qu'ils passaient du temps ensemble depuis les derniers mois, pouvaient se compter sur les deux premiers doigts de la main. La jeune femme désirait donc passer un peu de temps avec son frangin et aussi, essayer de comprendre tout ce qu'il pouvait bien se passer dans sa petite tête. Pour un Prescott, elle avait déjà vu mieux. Avouons le, Tanner n'était pas très futé. Il avait des amis compréhensibles, ne leurs faisaient pas attention, faisait n'importe quoi. Il avait une fille extraordinaire comme meilleure amie, une superbe demoiselle qui attendait uniquement d'être remarqué et lui, il jouait les crétins. Stella aurait pu lui en glisser un mot mais non, contrairement à son frère, elle ne voulait pas jouer dans la vie privée de ses connaissances. Elle voulait garder l'anonymat dans de telles situations. Comme cela, si jamais elle se trouvait en mauvaise posture, elle pourrait se défendre en mentionnant qu'elle ne faisait pas partie de ce comité. Mais Tanner, honnêtement. Depuis qu'ils étaient petits tout les deux, il y avait ce voisin. Noam. Il avait commencé à trainer chez les Prescott et lorsque ce n'était pas le cas, c'était Tanner qui trainait chez lui. Et soudainement, Tanner avait eu la bonne idée de faire sortir sa soeur avec ce gars là. Mais ce gars là, Stella ne le connaissait pas. En plus, elle n'avait que neuf ans. C'était absurde et enfantin. Une bonne blague.

Mais la bonne blague n'avait jamais arrêté Tanner était du genre tenace. Né seulement 9 mois et quelques jours après Stella, son petit frère était réellement dérangé. Elle s'amusait parfois à lui dire que si maman l'avait eu aussi rapidement, c'était pour le manque d'air au cerveau qu'il avait eu. Et ça, ça le faisait rigoler. Il ne prenait jamais rien au sérieux, préférant les bonnes blagues et la misère des autres, au lieu de se caser et de laisser les autres mener leur vie. L'infirmière ne comptait plus le nombre de fois qu'elle avait du lui expliquer que Noam n'était qu'un ami et que non, elle n'en était pas amoureuse. Qu'il ne se passait rien entre eux. Qu'elle n'était pas intéressée. Qu'elle était célibataire oui, mais qu'elle n'aimait pas Noam. Et que non, certaine chose était trop intime pour qu'elle puisse lui en parler. Habituellement, après plus de vingt minutes, il finissait par partir, se trouvant autre chose à faire dans l'appartement de sa femme. Mais pas ce soir. On aurait dit que Tanner désirait prendre racine. - Ce n'est qu'un ami, on s'entend bien et c'est tout. - Non, jamais il n'allait réussir à lui faire dire autre chose. Stella tenait tout de même à sa liberté, même lorsqu'elle était en couple. Elle savait bien que si jamais elle commençait une relation avec quelqu'un d'aussi proche de son frère, elle n'aurait plus rien. Plus de soirées tranquilles, de sorties seule, de moments bénéfiques. Elle allait devoir séparer sa vie avec Tanner et ça, elle n'était pas prête à le faire. De toute manière, Noam n'était qu'un ami. Il était vrai qu'à l'adolescence, Stella s'était remis en question. Tandis que les jeunes filles essaient de plaire aux garçons de tout le lycée, Stella, elle, essayait de comprendre Noam. Elle essayait de comprendre pourquoi ce dernier ne l'avait jamais invité à sortir ou à danser. Elle avait longtemps pensé qu'il était gay. Très longtemps même. Elle avait même déjà pensé qu'il avait un pince pour Tanner. Ensuite, elle avait compris qu'elle avait tout faux. Personne n'était assez attardé pour avoir un pince pour son frère. Vraiment personne.

Si les murs pouvaient parler

- Je te crois comme... tellement pas ! - Encore une fois, je m'étais ramené chez ma soeur, espérant avoir une discussion avec cette dernière. La dernière fois que je lui avait parlé, nous avions parlé de Noam. Ce dernier, un super ami, un confident, ma monnaie d'échange lorsque j'avais besoin d'un truc, a le béguin pour ma soeur. Depuis des années en plus. C'est juste que... il ne le savait pas encore, même si je passais mon temps à essayer de le lui faire comprendre. J'y avais tellement mis du coeur ses quatre dernières années, tellement d'investissements aussi. Je passais mon temps à essayer de trouver une manière des rapprocher, allant jusqu'à me blesser volontairement, espérant qu'ils puissent travailler ensemble pour m'aider et ainsi, comprendre qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Et même s'ils passaient leur temps à me dire que j'avais tort, je savais que j'avais raison. Et j'espérais vraiment qu'un jour ou l'autre, ma soeur puisse le comprendre. Je voyais bien que Noam était seul depuis un moment, qu'il ne voyait personne. Stella, elle, elle était aussi seule. Alors pourquoi continuer de se voiler le visage et tourner en rond ? C'était ridicule, je ne pouvais le nier. Ils étaient là, se connaissant depuis de nombreuses années et personne ne tentait rien. Rien, nada, caoute, personne ne voulait tenter quelque chose. Je jouais peut-être les entremetteurs, mais je ne voulais pas que ma soeur puisse finir sa vie seule, en sachant qu'un bien bon gars était déjà présent dans sa vie et qu'il en mordait pour elle. Noam m'avait bien fait comprendre que j'avais tort mais moi, le mot non, j'avais toujours eu de la difficulté à le comprendre. Et puis, je pouvais bien penser ce que je voulais aussi. - Ma vie est génial, merci de t'en soucier. La tienne par contre, je trouve qu'elle manque de mecs. - Je ne désirais pas que ma soeur puisse sortir avec n'importe qui, qu'elle côtoie n'importe qui, qu'elle puisse coucher avec n'importe qui non plus. Ma soeur, j'en prenais soin mais uniquement à petites doses. Et lorsque je le voulais bien. - Surtout d'un mec en particulier. Il est supposé être chez moi ce soir, si ça te dis de venir manger. On pourrait livrer chinois, comme tu aimes ? Je pourrais aller manger un morceau avec Morgane tandis que lui et toi ... Enfin, je crois que tu comprends l'illusion ? - Je n'étais pas dans l'obligation de tout lui dévoiler, je savais bien que Stella pouvait comprendre mon jeu de mots ridicule. Et honnêtement, je n'avais jamais été très doué avec les jeux de mots. Je préférais me mêler de la vie intime de ma soeur, une fois de plus.

Prenant mes aises sur le canapé au salon, je ne pouvais m'empêcher de poser mes yeux sur tout ce qui se trouvait à ma porter. Des bibelots. Des livres. Des licornes en peluche. Une tasse de café à moitié entamée, encore chaude. Une doudou pliée dans un coin, une licorne sur cette dernière. Ma soeur était un cas désespéré. Elle n'avait rien qui trainait dans un coin, pas la moindre vaisselle sale, pas la moindre petite boulette de poussière qui se promenait dans son salon. Tout était à sa place, comme si elle était toujours entrain de faire du ménage. Et tandis que je la regardais revenir vers moi, je voyais bien qu'elle avait un petit quelque chose de changer, de plus radieux. Je pouvais bien me tromper, mais j'avais l'impression qu'elle était plus rayonnante, plus amusée, aussi. Peut-être avait-elle envie de m'annoncer une bonne nouvelle, suite à mon explication de restaurant ? Peut-être voulait-elle me dire que c'était trop tard, que Noam ne mangerait pas avec moi ce soir car il avait l'intention de passer la soirée avec elle. Si c'était le cas, j'allais sortir immédiatement pour les laisser en paix. Et comme un frère, j'aurais enfin fini par faire mon devoir.

AVENGEDINCHAINS

Était-il entrain de se moquer d'elle ? Elle en avait vraiment l'impression. Depuis sa naissance, elle avait l'impression que son frère se moquait ouvertement d'elle et à n'importe quel moment de la journée. Si Stella ne l'aurait pas aussi bien connu, elle aurait pensé qu'il essayait de la faire rigoler mais puisqu'elle le connaissait assez bien, elle savait que ce n'était pas pour rire, mais bien pour lui faire une crise de nerfs. Elle avait l'impression de devoir parler à un enfant de petite année, tellement Tanner ne comprenait rien. Elle ne voulait rien savoir de Noam. Il était gentil, il était même plutôt cool et mignon, mais elle avait déjà quelqu'un dans sa vie. Si jamais ceci faisait bouger l'ami de son frère, peut-être reverrait-elle ses priorités mais pour l'avenir, elle le voulait tracé dans les bras de quelqu'un d'autre. Et c'était aujourd'hui qu'elle avait décidé d'en parler à son frère, espérant que ce dernier puisse comprendre. Elle savait bien que dès qu'elle dirait un autre prénom que celui de Noam, les choses allaient empirer. Mais qui était réellement Tanner pour décider de sa vie ? L'infirmière était dans l'âge de faire sa vie, de se choisir un partenaire et d'essayer d'être heureuse. Elle ne voulait pas continuellement avoir son frère derrière elle, la suivant continuellement, dictant sa vie comme s'il était leur père. Déjà que ce dernier ne s'occupait pas vraiment de ses enfants, elle ne voulait pas de Tanner comme père. Déjà comme frère, c'était limite, elle ne le voulait pas trop près non plus. Elle avait l'impression d'être dans un mauvais rêve continuellement, comme si le monde se refermait devant elle et qu'elle était prise au piège, uniquement avec Tanner. Et ses conneries. Et ses mots. Et ses mots qui étaient des conneries. Lentement, la jeune femme ferma les yeux, essayant de se calmer et de respirer normalement. Pourquoi devait-il être autant lui dans ce genre de situation ? Elle aurait préféré tomber nez à nez avec une girafe ménopausée.

Tandis que Tanner prenait place au salon, Stella faisait les cent pas dans son appartement pour ne pas porter son attention sur son frère. Elle savait que si jamais elle décidait de lui accorder trop d'importance, ce dernier allait tout prendre et elle ne pourrait plus parler de David. Son David. Le David de ses rêves. Si elle avais longtemps rêver de Noam lors de sa jeunesse, elle espérait pouvoir en faire de même et aussi longtemps, si plus souvent, avec David. Elle avait l'impression d'avoir à nouveau quatorze ans et de découvrir à nouveau ce que c'était, l'amour. Elle voulait vivre pleinement sa vie et s'attendre à du renouveau sans cesse dans les bras de l'être aimé. - J'ai pas très envie d'aller manger chez toi, surtout si toi, t'es pas là. - Stella aurait aimé comprendre ce qui se passait continuellement dans la tête de son frère, mais elle savait bien que c'était cause perdue. Il y avait du vent, les prénoms de demoiselles par centaine et encore plus de vent. Comment faisait-il pour vivre comme ça ? - Je comprend chaque illusion que tu fais mais ce que je ne comprend pas, c'est comment tu peux continuer d'agir comme ça. Je ne sais plus comment te le faire comprendre, Tanner. Noam et moi, c'est pas possible. J'ai rencontré quelqu'un, je suis heureuse, nous sommes heureux ensemble. Tu peux pas continuer comme ça, c'est néfaste. - Stella croisa les bras devant elle, voulant mettre plus d'appuie sur ses mots. Elle voulait aussi lui ajouter qu'elle croyait que Noam était gay. Elle le lui aurait dit, s'il lui aurait posé la question. La jeune femme ne savait juste pas comment aborder le sujet avec lui. Surtout qu'elle était persuadée que le blondinet avait Tanner bien encrer dans son coeur.

Si les murs pouvaient parler

Déjà les grands mots, Stella commençait à me taper sur le système. Depuis quand ne voulait-elle pas aller chez moi, même si je n'y étais pas ? Ceci ne l'avait jamais dérangé avant, bien au contraire. Elle avait toujours été présente chez moi, passant de longues minutes seule, ou avec Noam, sans jamais s'e plaindre, Et soudainement, elle ne le voulais plus ? Pourquoi avoir tout changé d'un seul coup ? Quoi qu'il en soit, j'avais bien l'intention de comprendre son refus, mais ma soeur enchaîna presque immédiatement, me parlant d'un autre sujet. C'était ainsi qu'elle pensait me parler de mon meilleur ami, le laissant au pronom du IL, ne le nommant pas. Si elle était amoureuse et bien avec lui, j'en serais heureux pour eux. Bon d'accord, un peu dégoûté, mais tout de même, heureux pour eux deux. Elle devait uniquement arrêter de me mentir et de se mentir par la même occasion. - Je suis bien content pour toi, et tu me présentes quand Noam ? Tu sais, t'es pas dans l'obligation de faire semblant que c'est pas lui. Comment veux-tu rencontrer quelqu'un d'autre, puisque t'es loin d'être la fille qui sort à tous les soirs. T'as pas vraiment de vie à part le travail et tu ... C'est un médecin ? Noam est médecin ? - Pourquoi tout rapporter à Noam sans arrêt ? Probablement parce que je faisais la même chose de l'autre côté, je rapportais tout à Stella, lorsque j'étais avec mon meilleur ami. J’espérais vraiment pouvoir réussir à les réunir un jour. Noam a toujours été un bon gars, le meilleur ami que je pouvais avoir. Le voir en couple avec ma soeur, serait quelque chose de rassurant. Ainsi, je pourrais être certain que Stella serait en sécurité et bien dans sa peau. Pas la peine de valider que tout soit correct, qu'il ne soit pas violent avec elle ni rien. J'avais assez confiance en Noam pour que ce dernier puisse être plus près avec Stella. Si c'était pas de l'amitié tout ça !

- Je vois pas pourquoi tu me caches tout ça, Stella. Je suis heureux pour toi, pour lui et je me dis qu'enfin, il a décidé de faire les premiers pas. Après vingt ans, je pense qu'il était temps qu'il agisse. À moins que ce ne soit toi ? C'est toi qui a fait les premiers pas ? Petite cachotière ! - Ne voulant pas croire ce qu'elle s’apprêtait à me dire, je préférais m'enfermer comme une huître, croyant à mon histoire. Pas la peine d'être méchant avec moi par la suite. Je voulais uniquement son bonheur et je savais que c'était avec lui qu'elle pourrait enfin le trouver. Elle pouvait me présenter n'importe qui d'autre, il était évident que jamais je n'allais approuver ses décisions amoureuses, autre qu'avec Noam. Ce n'était pas une question que je voulais choisir pour elle ou quoi que ce soit, je voulais uniquement être certain que ce que j'avais planifié depuis tant d'années, puisse enfin rapporter gros. Je savais qu'elle allait me sortir le prénom de quelqu'un d'autre et que j'allais m'en mordre les doigts. Pourquoi la vie était-elle aussi compliqué. Pourquoi, lorsque l'on trouve la personne faîte pour nous, il n'y a aucun petit ange descendu du ciel pour nous guider et nous faire comprendre qu'il faut arrêter de chercher ? Si ceci aurait pu exister, je sais que l'ange serait descendu depuis des années pour ma soeur. Elle commençait à peine à marcher et déjà, son avenir sentimental aurait été tracé. Elle méritait ce qu'il y avait de mieux. Comme Noam, par exemple. - Bon allez, je t'écoute. Il s'appelle comment ? - Pourquoi ne pas essayer de la prendre au sérieux pour une fois dans ma vie ? Je voulais qu'elle puisse être heureuse et dès qu'elle me dirait le prénom de mon ami, j'allais me mettre à applaudir. Je serais content de la tournure des choses, heureux pour eux deux.

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- De quoi tu parles ? Depuis quand Noam est médecin ? - La jeune ferma les yeux quelques secondes, avant de se concentrer à nouveau sur son frère. Des fois, elle en avait honte. Des fois, c'était encore pire. Et des fois, c'était comme maintenant. Elle avait une envie folle de mettre fin à sa vie, de l'écraser bien bas et de lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenue chez elle. C'était toujours ainsi avec lui. Il faisait n'importe quoi, disait n'importe quoi et au final, elle finissait toujours par fléchir, lui donnant raison. Combien de fois elle lui avait mentionné apprécier Noam, l'aimer et vouloir faire sa vie avec lui ? Trop souvent. Et tout ça pour qu'il puisse arrêter de parler, arrêter de se taper l'entremetteur dans sa vie et surtout, pour qu'il puisse fermer sa grande bouche. Stella a toujours été trop gentille envers son frère et ce dernier, bien malgré elle, en a toujours profité. Mais c'est dans la nature de la jeune femme, elle n'y peut rien. Elle garde toujours un sourire en coin, malgré tout. De toute manière, si Tanner connaissait réellement la vérité, peut-être qu'il changerait d'avis, peut-être qu'il arrêterait de jouer avec le coeur de sa soeur. Et celui de son meilleur ami, par la même occasion.

Non vraiment, son frère était une peste. Et c'était loin d'être un compliment venant d'elle. Elle aurait préféré avoir une soeur, tiens ! Ou peut-être pas. Stella n'aurait jamais accepté de voir sa soeur en couple avec Noam. Trop compliqué, pas besoin d'en ajouter. Déjà qu'elle ne comprenait pas certaine chose sur sa vie personnelle, pas besoin d'ajouter des problèmes de coeur avec la famille. Les choses ne s'arrangeait pas, mais pas réellement. Stella aurait aimé pouvoir parler ouvertement avec son frère, lui expliquer bien des choses mais c'était impossible. Elle ne faisait que soupirer et déjà, elle voyait que Tanner cherchait quelque chose à ajouter au sujet de son ami. - Tanner, c'est impossible pour Noam et moi. Si tu cherchais un peu mieux, tu comprendrais pourquoi. - Comment lui expliquer, comment lui faire comprendre que c'était impossible. La jeune femme aurait aimé pouvoir le crier, lui changer et même le lui danser, si elle aurait été capable de le faire. Elle voulait simplement que son frère puisse comprendre que c'était peine perdue. Pas besoin d'en ajouter. Stella laissa Tanner compléter, avant de poursuivre. Pour une fois, il avait l'air de vouloir la croire, de penser que tout était correct, qu'elle avait réellement quelqu'un dans sa vie. C'était bien, c'était un bon début pour lui. - Il s'appelle... Pourquoi tu me regardes comme ça ? C'est pas Noam ! Noam est homosexuel, c'est clair ? Il faut l’épelé ou t'as compris ? Il a des vues sur toi depuis votre adolescence, c'est tout. T'as jamais remarqué que c'était étrange entre vous deux ? T'as jamais remarqué qu'il est souvent seul, qu'il a encore personne dans sa vie, qu'il traîne trop souvent avec toi aussi ? IL EST GAY! - Et voilà que la brunette commençait à s'énerver. Si elle aurait eu des assiettes tout près, elles auraient été valser dans le salon.